15 meilleures choses à faire à Stavelot (Belgique)

Pendant plus d’un millénaire, cette ville pittoresque au cœur de la Haute Ardenne a été le siège de l’Abbaye princière de Stavelot-Malmedy.

Les abbés de Stavelot avaient un pouvoir qui s’étendait bien au-delà des frontières belges modernes, jusqu’à la Loire, et qui a eu une influence durable sur les arts à l’époque médiévale.

L’abbaye a été supprimée pendant la Révolution française, mais beaucoup de ses bâtiments monastiques subsistent, et l’église romane du XIe siècle en ruine est un site archéologique passionnant.

Dans les dépendances palatiales du XVIIIe siècle se trouvent trois musées, dont l’un est consacré au circuit de Spa-Francorchamps, qui accueille le Grand Prix de Belgique de F1.

1. Abbaye de Stavelot

L’abbaye bénédictine de Stavelot a été fondée dès 651, ce qui en fait l’un des tout premiers monastères de Belgique.

Au Xe siècle, l’abbaye devient le siège de la principauté ecclésiastique et les abbés prennent le titre de Prince de l’Empire.

Tout cela a pris fin brusquement au début du 19ème siècle avec la Révolution française.

L’église abbatiale, qui possédait un clocher de 100 mètres de haut, fut vendue et démolie.

Bien qu’une partie du complexe soit en ruines, il en reste beaucoup et l’abbaye abrite trois musées dont nous parlerons plus loin.

Sur deux cours, avec un beau porche d’entrée du 16ème et 17ème siècle, se trouvent le bâtiment du conseil principal, un hospice, un orphelinat, un hôpital et un réfectoire avec des stucs fabuleux.

Tous ces bâtiments datent de la première moitié du XVIIIe siècle, mais ont des voûtes qui remontent à des époques bien plus lointaines.

Les fondations de l’église abbatiale du XIe siècle ont été récemment mises au jour, et l’on peut clairement distinguer la nef, le transept, le chœur et la crypte.

2. Musée de la Principauté de Stavelot-Malmedy

La puissance politique, économique et religieuse de l’abbaye et de la principauté est mise en évidence dans ce musée situé dans les couloirs du bâtiment du conseil de la principauté.

Vous pouvez suivre plus d’un millénaire d’histoire du 7ème au 18ème siècle et faire connaissance avec certains des abbés les plus importants, le tout à l’aide de panneaux informatifs, de multimédia et de reconstitutions détaillées en 3D.

De nombreux objets sont exposés, comme des sarcophages, des plaques de cheminée complexes, des gravures, des portraits contemporains d’abbés, des livres liturgiques, des manuscrits de musique et bien d’autres choses encore.

3. Circuit de Spa-Francorchamps

Le circuit du Grand Prix de Belgique de fin août se trouve à cinq minutes de Stavelot, dans une vallée boisée.

Sa situation au cœur de la campagne ardennaise a valu au Circuit de Spa-Francorchamps d’être qualifié de « plus beau circuit du monde ». Rien d’étonnant à ce que la piste monte et descende avec le terrain, créant des combinaisons emblématiques comme l’Eau Rouge-Raidillon, où la piste s’enfonce dans une gauche pointue au fond d’une vallée avant de monter à grande vitesse sur une longue droite aveugle.

Cette séquence est le point culminant d’un tour de piste, qui peut être effectué entre la mi-mars et la mi-novembre.

Sur le parcours se trouvent les paddocks des 24 heures de F1 et de Spa, ainsi que le podium, les cabines des commentateurs, la salle de presse et la salle de contrôle de la course de haute technologie.

4. Musée du Circuit de Spa-Francorchamps

Les anciennes voûtes de l’Abbaye de Stavelot ont servi de décor à un musée sur ce circuit légendaire.

Vous pouvez y plonger dans les 100 ans d’histoire du circuit et voir comment il a évolué, tout en réfléchissant à des panneaux d’information et à des décennies de souvenirs.

Il y a une exposition de véhicules de différentes étapes du passé du circuit, rappelant le Grand Prix de Belgique, mais aussi les 24 heures de Spa, qui se déroulent depuis 1924. Presque toutes ces machines sont en état de marche, et parmi elles se trouvent des Minardi, Lotus, Arrows, Talbot-Lago F1, ainsi que des voitures des 24 heures de Porsche, Ford et BMW, et une petite gamme de motos.

5. Église Saint-Sébastien

Si cette église située au fond de la place du Vinâve a une apparence discrète, elle renferme de nombreux trésors de l’Abbaye de Stavelot, à ne pas manquer.

L’actuelle église Saint-Sébastien a remplacé une église plus ancienne, et sa conception baroque tardive date du milieu du XVIIIe siècle.

De nombreux éléments d’aménagement ont été déplacés de l’église abbatiale, dont une chaire en chêne du XVIIIe siècle et des fonts baptismaux en pierre du XVIe siècle, tandis que les stations de la croix datent de 1724 et proviennent de l’église Saint-Marguerite de Liège.

Mais l’incontournable est le sanctuaire reliquaire de l’abbaye de Saint-Remaclus, une pièce d’orfèvrerie mosane du XIIIe siècle, de deux mètres de long, avec des images du Christ et de Marie à chaque extrémité.

Une autre œuvre importante est le buste reliquaire du XVIIe siècle de Poppo de Stavelot (977-1048), l’un des abbés les plus connus de l’abbaye et l’un des premiers pèlerins flamands en Terre Sainte.

6. RAVeL Ligne 45

À partir du milieu du XIXe siècle, la Wallonie a été traversée par des lignes de chemin de fer, dont beaucoup ont été désaffectées depuis et transformées en un système régional de voies vertes.

Comme les chemins RAVeL se trouvent sur d’anciennes voies ferrées, ils permettent de traverser facilement certains des terrains les plus difficiles mais les plus beaux du pays.

C’est l’histoire de la ligne 45, qui a été posée entre 1867 et 1914, et complètement fermée en 2006. La ligne RAVeL longe la vallée de l’Amblève et passe par Stavelot sur un parcours de 20 kilomètres entre Trois-Points à l’ouest et Waimes à l’est.

Juste à l’ouest de Stavelot, vous pouvez également vous rendre sur une autre voie verte, la ligne 44A, qui vous donnera une vue imprenable sur le Circuit de Spa-Francorchamps sur son parcours de 15 kilomètres.

7. Cascade de Coo

Le tonnerre de la plus grande chute d’eau de Belgique par son volume peut être entendu à une certaine distance.

Ce qui est fascinant dans la Cascade de Coo, c’est qu’elle est partiellement artificielle, puisque les moines de l’Abbaye de Stavelot ont créé un chemin de moulin au 15ème siècle, puis ont coupé le méandre au 18ème siècle pour protéger le village de Petit-Coo de l’érosion.

Ces moines pourraient être heureux d’apprendre que les chutes continuent de fournir des revenus en alimentant une centrale hydroélectrique.

La Cascade de Coo a connu un succès touristique au XIXe siècle et se trouve aujourd’hui sur un domaine avec un parc d’attractions pour enfants (plus tard), et un parc animalier avec des animaux indigènes que vous passerez dans un train touristique.

Les chutes ont deux canaux, d’une hauteur de 15 mètres, et vous pouvez prendre le télésiège du parc d’attractions Plopsa Coo, jusqu’à un belvédère.

De là, vous pourrez contempler les chutes et le paysage de la Haute Ardenne au loin.

8. Musée de Guillaume Apollinaire

L’influent écrivain et critique d’art français Guillaume Apollinaire (1880-1918) a passé l’été 1899 à Stavelot tandis que sa mère, une aristocrate polonaise, fréquentait le Casino de Spa.

Cela a inspiré le seul musée au monde consacré à Apollinaire, également situé à l’Abbaye de Stavelot.

Apollinaire était un défenseur acharné du cubisme et sa pièce, Les seins de Tirésias (1917), fut l’une des premières œuvres littéraires surréalistes.

Dans un bâtiment monastique historique, vous serez plongé dans l’univers artistique de l’auteur de la célèbre Chanson du Mal-Aimé (1913), vous pourrez voir sa vie du point de vue d’amis et de collaborateurs comme Chagall, Picasso, Derain, Gertrude Stein, Jean Cocteau et Henri Rousseau.

9. Place Saint-Remacle

La charmante place principale de Stavelot est pavée de pavés sur une pente raide d’ouest en est.

La place Saint-Ramacle présente des nuances de gris solennelles, dues au revêtement en ardoise, au calcaire naturel des Ardennes et à ces galets.

Du côté ouest, plus haut, on peut voir les collines de Haute Ardenne qui surplombent les maisons de l’autre côté de la vallée de l’Amblève.

L’architecture de la place date des XVIIIe et XIXe siècles, et près du centre se trouve la Fontaine du Perron du XVIIIe siècle qui symbolise les libertés de Stavelot.

10. Vinâve

Sur le côté ouest de la place Saint-Remacle, donnez-vous une minute ou deux pour fouiner dans la plus ancienne partie habitée de Stavelot.

Il s’agit de la place du Vinâve, pavée, et de la minuscule rue de la Fontaine et de la Ruelle Delbrouck, que l’on ne peut parcourir qu’à pied.

Vous vous promènerez dans les plus vieilles ruelles de la ville, bordées de maisons dans le style typique de Stavelot, avec des façades recouvertes de tuiles d’ardoise.

Une petite curiosité à découvrir : une fontaine datant de 1777, surmontée d’un épi de boule en pierre.

11. Plopsa Coo

À quelques pas de la cascade de Coo se trouve un petit parc à thème géré par le diffuseur belge Studio 100, qui réalise des émissions pour les enfants jusqu’à 10 ans environ. Il existe un parc d’attractions au pied des chutes depuis les années 1950, et Studio 100 a pris la relève en 2006. Vous y trouverez des manèges appropriés pour les petits membres du clan, dont beaucoup ont pour thème des personnages de Studio 100 comme Mega Mindy, Kabouter Plop, Wickie de Viking et Piet Piraat.

À cela s’ajoutent toutes sortes d’autres divertissements non thématiques comme un toboggan en rondins avec trois plongeons, un bobsleigh, un pédalo, un manège, des karts à pédales et bien d’autres encore.

12. Stavelot Plage

A quelques pas du centre historique de Stavelot, il y a un petit endroit tranquille pour se détendre au bord de l’Amblève.

Comme son nom l’indique, jusqu’aux années 70, Stavelot Plage était un lieu où l’on pouvait se baigner dans la rivière. Bien que cela ne soit plus possible aujourd’hui, vous pouvez venir savourer les paisibles berges boisées et la vue le long de l’Amblève à l’ombre des feuillus.

Ici, la surface est pavée et il y a un abri de pique-nique récemment rénové avec un barbecue et une cheminée au centre.

13. Demi-piste américaine

Traversez l’Amblève depuis le centre ville, et au-dessus de la rive gauche, vous tomberez sur une relique de la Seconde Guerre mondiale.

Il s’agit d’un half-track M3, situé sur une place qui a été refaite et dotée d’une nouvelle clôture il y a quelques années.

Stavelot a été le théâtre d’âpres combats lors de la Bataille des Ardennes pendant l’hiver 1944-45, et du 18 au 20 décembre, plus de 100 civils et prisonniers de guerre américains ont été massacrés dans la ville.

Mémorial de la 30e division d’infanterie, le véhicule exposé est monté avec une mitrailleuse et accompagné du drapeau belge, américain et wallon.

14. L’aventure Coo

Un coup d’œil sur le paysage de l’Amblève à la Cascade de Coo et vous serez peut-être d’humeur à l’aventure.

Ce centre d’activités est basé à Coo depuis 20 ans et dispose de l’équipement nécessaire pour pratiquer toute une gamme de sports d’aventure.

La rivière est le grand attrait de Coo, et Coo Adventure propose des excursions en kayak et en rafting sur l’Amblève, avec une navette optionnelle pour le retour à Coo.

L’entreprise organise également des excursions d’escalade, des randonnées à cheval, du VTT, du paintball, un parcours de cordes en hauteur, de la spéléologie et bien d’autres choses encore.

15. Laetare de Stavelot

Le quatrième dimanche de Carême (Laetare), Stavelot organise un des spectacles traditionnels les plus vivants de Wallonie, ce qui est révélateur pour une région réputée pour ses carnavals.

Les festivités débutent le samedi soir par une fantaisie de procession illuminée.

Puis le dimanche, c’est le défilé de 2 500 personnes, avec des chars allégoriques, des costumes colorés et des groupes musicaux itinérants.

Tout cela s’accumule jusqu’à l’arrivée des 400 Blancs Moussis, vêtus de manteaux blancs, portant des masques avec de longs nez rouges et lançant des confettis.

À la fin, les Blancs Moussis mènent une farindole (danse traditionnelle des chaînes) autour de la fontaine de la place Saint-Remacle et posent des affiches autour de la vieille ville, se moquant ainsi des habitants importants.

L’histoire des Blancs Moussis remonte au début du XVIe siècle, lorsque l’abbé a interdit aux moines de l’abbaye de participer aux festivités.

Pour se moquer de cette décision, les habitants de la ville se sont habillés en moines, mais après avoir eu des ennuis, ils ont atténué le costume pour ressembler à un habit monastique blanc.